L'UE propose à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros pour 2023



La Commission européenne a proposé aux Vingt-Sept d'accorder à l'Ukraine une aide de 18 milliards d'euros pour 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les États membres. «Cette aide financière stable, régulière et prévisible, de 1,5 milliard d'euros en moyenne par mois, permettra de couvrir une part importante des besoins de financement à court terme de l'Ukraine pour 2023, que les autorités ukrainiennes et le Fonds monétaire international estiment être de 3 à 4 milliards d'euros par mois», indique l'exécutif européen dans un communiqué. Les prêts pour aider ce pays en guerre sont prévus sur une durée de 35 ans maximum. L'Ukraine devrait rembourser le capital à partir de 2033.  

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa «reconnaissance» après cette annonce d'aide. «Cela montre la véritable solidarité de l'UE», s'est-il félicité sur Twitter. «Ensemble, nous résistons à l'agression de la Russie. Ensemble, nous reconstruirons l'Ukraine. Ensemble, nous serons dans l'UE», a-t-il tweeté.

La guerre en Ukraine «clarifie l'état du monde», lance Macron

«Ce qui se joue en Ukraine n'est pas simplement une illustration des tendances déjà à l'œuvre, ça en est une accélération massive», a lancé Emmanuel Macron ce mercredi à Toulon (Var), en présentant la dernière revue nationale des défis et objectifs stratégiques de la France (RNS) depuis le porte-hélicoptères amphibie Dixmude, un des plus gros bâtiments de guerre français.

«Cette guerre clarifie aussi l'état du monde dans lequel nous sommes, l'affaiblissement des normes et des tabous, l'ivresse des appétits et elle qualifie ce moment dangereux où l'équilibre ancien est contesté et le nouveau n'est pas atteint», a souligné le chef de l'État. Dans un tel contexte, la France entend rester une puissance «respectée pour son statut doté de l'arme nucléaire, moteur de l'autonomie stratégique européenne, allié exemplaire dans l'espace euroatlantique, une partenaire fiable et crédible», a-t-il martelé. Le président a ainsi réaffirmé que la dissuasion nucléaire française «contribuait» à la «sécurité» de l'Europe, clarifiant ainsi des déclarations récentes qui avaient semblé remettre en question cet enjeu.


Plus récente Plus ancienne