Covid-19 Mensonge d'Etat

La seule chose dont la Chine ne s’est jamais cachée depuis l’apparition du coronavirus, c’est son refus absolu de la transparence et de la vérité. «Vous ne devez révéler à personne cette nouvelle pneumonie!», fut le premier ordre donné à la directrice des urgences de l’hôpital de Wuhan. Depuis, Pékin consacre tous ses efforts à se dédouaner, à effacer les traces, à rejeter le blâme sur d’autres et à redorer son image à coups de masques et de vaccins, en ignorant les questions légitimes d’une planète qui a perdu au bas mot 4 millions de vies. Une obsession de l’esquive illustrée par ce tweet l’an dernier de Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise: «L’armée américaine pourrait avoir apporté l’épidémie à Wuhan. Soyez transparents! Les États-Unis nous doivent une explication!».


Ils sont en passe d’en donner une, qui ne sera pas du goût de Xi Jinping. Les enquêteurs du Département d’État et des services de renseignement américains ont établi qu’au moins trois employés de l’Institut…

L’origine du virus elle-même est soumise à une opacité tenace. Ce voile initial donne le ton : Covid-19 et vérité ne font pas bon ménage. Tout au long de la crise sanitaire, approximations, bobards et absurdités se sont accumulés chez les scientifiques, au sein d’institutions renommées ou parmi des politiques réputés sérieux. Que les gouvernements naviguent à vue ou que certains spécialistes s’avancent un peu trop faute de recul, on peut le leur pardonner. Mais les mensonges ? Ou les grossières erreurs ? À la fin, ce sont les « théoriciens » du complot qui raflent la mise.

Dans la course au mensonge, le gouvernement a pris le départ… très tôt. Le 24 février 2020, Olivier Véran martèle : « La France dispose de stocks massifs de masques chirurgicaux. » Le 17 mars 2020, Sibeth Ndiaye, alors porte-parole du gouvernement, affirme que le port du masque « n’est pas nécessaire quand on n’est pas malad». En réalité, les masques sont une barrière efficace, mais la France fait face à une pénurie. Difficile d’accorder ensuite sa confiance au gouvernement pour gérer la crise.

L’épidémie de COVID-19 donne raison à Platon. Le philosophe grec qui proclamait que «la perversion de la Cité commence par la fraude des mots».

Le Monde en donne un exemple, à son corps défendant, en terminant ainsi un article sur l’affaire Muchielli et la dernière réaction officielle de la direction du CNRS sur l’intervention médiatique de ce Directeur de recherche, sociologue spécialiste de la délinquance, sur cette épidémie dévastatrice : «Un avis que ne partage pas Laurent Mucchielli. « La science repose sur le débat contradictoire, la libre discussion des données et des raisonnements, se défend-il dans une réponse écrite au MondeLe CNRS ne s’en serait jamais inquiété s’il n’avait pas été harcelé par mes détracteurs. »

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