La seule chose dont la Chine ne s’est jamais cachée depuis l’apparition du coronavirus, c’est son refus absolu de la transparence et de la vérité. «Vous ne devez révéler à personne cette nouvelle pneumonie!», fut le premier ordre donné à la directrice des urgences de l’hôpital de Wuhan. Depuis, Pékin consacre tous ses efforts à se dédouaner, à effacer les traces, à rejeter le blâme sur d’autres et à redorer son image à coups de masques et de vaccins, en ignorant les questions légitimes d’une planète qui a perdu au bas mot 4 millions de vies. Une obsession de l’esquive illustrée par ce tweet l’an dernier de Zhao Lijian, porte-parole de la diplomatie chinoise: «L’armée américaine pourrait avoir apporté l’épidémie à Wuhan. Soyez transparents! Les États-Unis nous doivent une explication!».
Ils sont en passe d’en donner une, qui ne sera pas du goût de Xi Jinping. Les enquêteurs du Département d’État et des services de renseignement américains ont établi qu’au moins trois employés de l’Institut…
L’origine du virus elle-même est soumise à une opacité tenace. Ce voile initial donne le ton : Covid-19 et vérité ne font pas bon ménage. Tout au long de la crise sanitaire, approximations, bobards et absurdités se sont accumulés chez les scientifiques, au sein d’institutions renommées ou parmi des politiques réputés sérieux. Que les gouvernements naviguent à vue ou que certains spécialistes s’avancent un peu trop faute de recul, on peut le leur pardonner. Mais les mensonges ? Ou les grossières erreurs ? À la fin, ce sont les « théoriciens » du complot qui raflent la mise.