Covid-19 Mensonge d'Etat.

 Or, comme souvent depuis le début de l’épidémie, Laurent Mucchielli ment. Il présente comme des « données », une présentation volontairement fausse de la réalité. Il est en effet beaucoup trop qualifié, intellectuellement, pour être capable de confondre des morts « après vaccination » et des morts « pour cause de vaccination ». Lorsque l’on vaccine trois milliards d’êtres humains en commençant par les plus vieux, il est obligatoire qu’il y ait des morts « après vaccination ». Et même, statistiquement, très peu de temps après. Laurent Mucchielli le sait. Il fait semblant de ne pas le savoir. Il ment.

Ethique et déontologie

L’efficacité de son mensonge lui est connue : comme cette confusion entre « après » et « à cause de » est un grand classique, très répandue dans la population, il sait qu’il trouvera des millions de gens d’accord avec cet apparent bon sens. Ce faisant, il rompt avec l’éthique et la déontologie de l’universitaire ou du scientifique qui leur enjoignent de tenir compte de la méconnaissance de la science – et par exemple de ce risque de confusion entre succession temporelle et causalité – pour leurs discours publics.

Est-ce original ? Sans précédent ? Non. Des scientifiques stipendiés par l’industrie du tabac ont fait de même. Des scientifiques poussés par d’autres motivations (idéologiques, politiques, égotiques…) ont fait de même dans le dossier climatique, Claude Allègre en est un exemple célèbre et extrême.

Les morts du mensonge

Est-ce grave ? Oui. Personne ne saura jamais quel est le nombre des morts de la COVID provoqués par les mensonges répandus sur des traitements (le scandale de l’hydroxychloroquine) ou sur les vaccins. Aujourd’hui, l’écrasante majorité des malades en réanimation en France sont des personnes qui auraient pu être vaccinées mais ne le sont pas uniquement en raison de leur refus – et une part d’entre elle va décéder de ce refus. Combien de ces personnes ont été convaincues par les mensonges de Didier Raoult ou de Laurent Mucchielli ? Impossible de le mesurer. Mais croire qu’elles n’existent pas n’est pas raisonnable. Ces mensonges tuent.

C’est pourquoi, dirigeants politiques, journalistes et dirigeants des institutions scientifiques ont la responsabilité de combattre cette fraude des mots. Et donc de s’exprimer le plus clairement possible. Ce n’est pas le cas de ce communiqué du CNRS. Il y manque les noms des fraudeurs de mots. Il y manque les données essentielles : les morts de la COVID-19, en France, aujourd’hui, sont pour la plupart des personnes non-vaccinées par choix, un choix influencé par les fraudeurs de mots

Source LeMonde/Marianne/LeFigaro