Au Cameroun la fille Biya assume son homosexualité

C'est depuis la Suisse que la fille du président camerounais a posté sur sa page Instagram, une photo dans laquelle on la voit embrasser une femme, en guise de coming out. Pourtant, le code pénal camerounais intransigeant qualifie toujours l’homosexualité de " crime de droit commun ".

Photo internet 2024

L’ambassadeur français pour les droits des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres avait annulé un voyage prévu à Yaoundé suite à une correspondance du ministre camerounais des Relations extérieures précisant qu’il « n’est pas possible de parler de personnes LGBT+ » au Cameroun dirigé depuis quatre décennies, par Paul BIYA. Un an après les faits, confirmant ce que certains observateurs affirmaient déjà savoir, la fille du chef de l’État et de la première dame actuelle affiche son homosexualité sur les réseaux sociaux.

C’est depuis la Suisse que Brenda Biya a posté, sur sa page Instagram, une photo d’elle embrassant la Brésilienne Layyons Valença, avec, pour légende, « Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache ». Sur TikTok,  celle qui mène une carrière musicale sous le pseudonyme  de King Nasty s’était déjà définie comme « un peu du genre masculin et un peu du genre féminin ». Un coming out qui fait réagir plusieurs camerounais.

Brenda BIYA brise le tabou, photo internet Juin 2024


L’article 347-1 du code pénal camerounais prévoit « une peine de six mois à cinq ans de prison et une amende allant jusqu’à 200 000 francs pour les personne de même sexe qui ont des rapports sexuels. Les personnes homosexuelles ou présumées homosexuelles font régulièrement l’objet d’arrestations et de poursuites judiciaires et le régime de Paul Biya traque les allusions LGBT+.

Des politiciens camerounais devinent même dans l’exigence occidentale de respect des minorités sexuelles un prolongement de l’impérialisme culturel. L'intransigeance généralisée des politiques et de la population à l’égard des personnes gays et des lesbiennes sait s’appuyer sur une homophobie encore bien visible au Cameroun. En témoignent de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, les évocations du coming out de la fille Biya. Nombre d’entre eux concluent que nul n'est au-dessus de la loi, pas même la fille de Biya.

La Rédaction de planète Post

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